GUY MÔQUET ET 26 RÉSISTANTS COMMUNISTES

Publié le par Liberté 62

Liberté 62 n°758 - Le 25 Mai 2007 -p. 18 -Evénement

LE 22 OCTOBRE 1941 À CHÂTEAUBRIANT

GUY MÔQUET ET 26 RÉSISTANTS COMMUNISTES MEURENT SOUS LES BALLES DES NAZIS


Par Pierre Pirierros

«Aujourd'hui, alors que le président de la République
prend la décision de faire lire, dans tous les lycées
du pays, la lettre de Guy Môquet à ses parents , dans
une captation d'héritage délibérée, l'hommage de la
Nation à ce jeune résistant communiste est, lui, à saluer.»


Une date douloureuse marque la vie de la commune de Châteaubriant en Loire-Atlantique, celle du 22 octobre 1941, où furent fusillés au lieu dit la Sablière vingt-sept patriotes, résistants, militants communistes. Une visite de ce site est toute pédagogique et les panneaux nous renseignent sur tous les instants de cette atmosphère dramatique. Sous l’enceinte de l’émouvant monument qui leur est dédié, on trouve, dans 162 alvéoles, de la terre venue de tous les hauts lieux de la Résistance : Lille, Calais, Arras, par exemple, pour notre région. La sculpture élevée à l’emplacement même du peloton d’exécution rend hommage au combat de tous ces hommes.

CE mémorial de C h â t e a u b r i a n t évoque cette tragique période de l’histoire. Le monument, sculpté par Antoine Rohal, en 1950, exprime dans tout son dépouillement, la solidarité qui liait entre eux ces hommes morts pour la France. Dans le musée de la Résistance, jouxtant l’espace de la Sablière, sont répertoriés tous les éléments ayant appartenu à ces patriotes, dont les lettres de Guy Môquet, adressées à sa famille et à ses camarades et ses affaires personnelles. Des films vidéos détaillent leur combat. Des publications, sous l'égide de l'Amicale Châteaubriant- Voves-Rouillé, complétent les livres que l'on trouve à la Sablière : “Année de plomb, années de courage”, une plaquette de 20 pages, en couleur, qui reprend le “Circuit de la Résistance”. Dans cette carrière de sable rouge, 27 hommes chantent la Marseillaise et le Chant du Départ. Trois séries de salves : dix soldats pour chaque fusillé.

Guy Môquet, fusillé à 17 ans

hommage-guy-moquet.jpgD'une famille de travailleurs et de militants communistes, il fait de bonnes études au lycée Carnot et s'engage dans le mouvement de la Jeunesse communiste. À l'été 1940, il participe à sa reconstruction clandestine. Il est arrêté, le 13 octobre 1940, à la gare de l'Est pour distribution de tracts clandestins. Emprisonné à la Santé, puis à Fresnes, il est, malgré son acquittement, maintenu en prison et envoyé en camp d'internement. C'est au camp de Châteaubriant où il arrive, le 15 mai 1941, qu'il sera fusillé comme otage avec 26 de ses camarades, le 22 octobre 1941, à l'âge de 17 ans. La figure de Guy Môquet reste dans toutes nos mémoires, la station de métro à Paris qui porte son nom est un symbole de ce combat et de toute une période de l’Histoire politique, philosophique, sociale, humaine. Aujourd'hui, alors que le président de la République prend la décision de faire lire, dans tous les lycées du pays, la lettre de Guy Môquet à ses parents , dans une captation d'héritage délibérée, l'hommage de la Nation à ce jeune résistant communiste est, lui, à saluer.

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A
En ces temps où démagogie rime souvent avec sensiblerie, voici un article qui replace<br /> les événements douloureux de notre histoire dans leur véritable contexte.<br /> http://www.historia-nostra.com/index.php?option=com_content&task=view&id=582&Itemid=60
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