SAINT LAURENT BLANGY - NYLSTAR DEVIENT MERYL FIBER

Publié le par Liberté 62

 


 


Après des péripéties économico-financières

Nylstar (Saint-Laurent-Blangy) devient Meryl Fiber

Le tribunal de commerce d'Arras a “validé”, jeudi 27 mars dernier, “le plan de continuation de l'activité de Nylstar”, au terme d'une période d'observation

 

Par Pierre Pirierros

 

 


NYLSTAR, qui avait été placée en cessation de paiement en juillet 2007, est sous le contrôle de la banque d'investissements “Bear Stearns”. Après des péripéties économicofinancières, Nylstar change de nom et devient Meryl Fiber.... Le tribunal de commerce d’Arras ouvrait le 6 juillet 2007 une procédure de redressement judiciaire concernant Nylstar France. Cette décision fait suite à l’état de cessation de paiement du groupe italien Nylstar qui résulte de l'échec de la restructuration financière engagée par le groupe de banques qui a pris le contrôle de Nylstar.Rhodia, qui n'est plus aujourd'hui actionnaire de Nylstar mais en reste cependant fournisseur, est déterminé à rechercher avec l'administrateur judiciaire qui a été nommé, les modalités de la poursuite de l'approvisionnement du site. Rhodia détient des positions fortes sur des technologies clés dans les pôles Matériaux de Performance, Chimie d’Applications et Organiques et Services. Rhodia développe une large gamme d’innovations pour les marchés de l’automobile, de l’électronique, de la pharmacie, de l’agrochimie, des produits de consommation, des pneumatiques et des peintures et revêtements, en apportant à ses clients des solutions sur-mesure fondées sur le croisement de ses technologies et de ses marchés.

 

Dès le 14 mai...


Le 14 mai reste une date charnière dans l’évolution économique et financière de l’entreprise puisque un pool de banques se charge de Nylstar, avec comme but de recapitaliser une partie de la dette en capital par le fonds d’investissement "Bear Stream". Ce fut la parade de l’euro symbolique, mais l’avenir du groupe Nylstar est toujours incertain. La direction locale, elle, donne les informations aux élus du comité d’entreprise, comme le prévoit la loi. Elle veut à tout prix éviter le conflit social. Pourtant, jamais les syndicats n’ont jamais réussi, malgré leurs demandes à former un comité de groupe européen afin d’y voir plus clair ; cela , Rhodia n’en voulait pas.

Ce qui se passe en Espagne, en Tchéquie, en Pologne, aux USA, intéresse les salariés de l’usine française, celle dont la pérennité se pose en termes précis. Un repreneur est-il le bienvenu ? L’interrogation est sur toutes les lèvres. Toujours est-il que Rhodia est le seul fournisseur des matières premières et sans matièrespremières, pas de production. Le cycle est celui-là, la situation de blocage existe. Le contrat d’exclusivité fait partie de la stratégie de Rhodia qui a gardé et garde le secret au niveau de ses tractations diverses. Début juillet, tout s’emballe avec des menaces sur toute l’usine arrageoise. Le savoirfaire du personnel, là encore, est une donnée incontournable, c’est avec ce savoir-faire que le personnel doit faire face à un matériel "moderne d’il y a 25 ans" et produire coûte que coûte.

 

De multiples interrogations

 

L’année 2000 reste comme une année de référence avec plus de 22 000 tonnes de fil produit. La production actuelle tourne autour de 20 000 tonnes de fil polyamide, 7 500 tonnes de texturé et 10 000 tonnes de polymères (en sachant que Lamato les produit également). Lamato s’est installé sur le même site dans les années 1980 avec comme produit initial, le fil de tapis. Les fonctions telles que commandes, services commerciaux, finances, sont faites en Italie par la SNIA, ce qui rend la situation encore plus complexe, car d’autres enjeux s’y préparent. “Nos préoccupations, observent les syndicalistes, et nos interrogations se situent au niveau de postes de travail. Dans la profession, Nylstar a une bonne image de marque, mais cela ne doit pas masquer la réalité actuelle et, notamment, après le redressement judiciaire. L’administrateur va procéder à un audit tout en ayant à l’esprit un produit – le fil synthétique – qui a un bel avenir devant lui et de ne pas perdre les clients. Depuis 2005, nous avions certaines appréhensions et depuis rien ne les a démenties”.

L’emploi, 320 personnes et 80 à “Lamato” (jouxtant l’usine et dont le sort est lié à celui de Nylstar), en pareil cas, est le grand sujet de préocuppations des salariés et des syndicalistes. Le proche avenir nous renseignera sur sa pérennité.

 

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