AVION - DES NUITS TRES OCCUPEES

Publié le par Liberté 62

 


 


AVION

Des nuits très occupées

 

Depuis lundi, les élèves du lycée Picasso dorment dans l'établissement scolaire.

Par Jean-Michel Humez


ALORS que la semaine dernière le lycée Picasso d'Avion fêtait son quarantième anniversaire justifiant ainsi son utilité, lundi les lycéens soutenus par les enseignants, les parents d'élèves et les élus communistes ont décidé de passer une étape supplémentaire dans la mobilisation afin de lutter contre les suppressions de postes et de filières prévues pour la prochaine rentrée scolaire. Une trentaine de lycéens a donc décidé de passer ses nuits dans les locaux du lycée afin de faire réagir le recteur qui reste figé sur ses positions.

L'initiative des lycéens l'a enfin fait réagir puisque mardi après-midi il a reçu une délégation et devait se prononcer mercredi après-midi. Nous reviendrons donc sur cette affaire la semaine prochaine. «Par cette action symbolique, nous n'avons pas voulu entraver le fonctionnement des cours» précise Damien Sayon en terminale ES.

Flore Lataste, professeur d'histoire- géographie et responsable du SNES, a décrit les mesures envisagées par le rectorat : «La classe de première L et celle de première STGA (sciences et technologies de gestion adaptée) devraient disparaître et il ne resterait qu'une seule classe de terminal S sur les deux existantes».

Des coupes sombres qui se traduiraient par la suppression de six postes d'enseignants et de deux postes correspondant à des groupements d'heures en sciences physiques et en philosophie. Pour justifier ces mesures, le rectorat invoque une baisse des effectifs lycéens dans l'établissement. Une comptabilité d'épicier que rejettent les lycéens et les enseignants d'autant que rien n'est fait pour encourager ceux qui seraient susceptibles de rester ou de venir à Picasso. Pour exemple, Simon Poudroux, un autre lycéen dans l'action décrit le parcours de combattant que doivent effectuer certains élèves et en particulier ceux de Méricourt dont le bus passe par Lens où ils doivent reprendre un autre bus pour se rendre à Avion. Soit quasiment une heure de trajet.

 

«Il y a de quoi écoeurer les meilleures volontés» souligne Cathy Apourceau-Poly, conseillère régionale communiste qui, comme Jacques Robitail, maire d'Avion, soutient la lutte des lycéens et des enseignants. Les deux élus communistes craignent que par le biais de suppressions de filières comme par exemple la filière littéraire, on assiste à une déperdition d'élèves au profit d'autres établissements comme le lycée Condorcet à Lens.

Pour Jacques Robitail, il s'agit de défendre le service public partout : «Avion et Méricourt comptabilisent ensemble 34.000 habitants comme Lens qui, par contre, totalise trois lycées». En attendant l'annonce du rectorat qui examine de nouveau ce dossier, mercredi la mobilisation restait intacte.

 

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