AMPLIFIER LE VOTE A GAUCHE POUR BATTRE LA DROITE

Publié le par Liberté 62

Amplifier le vote à gauche pour battre la droite


Par Jean-Claude Danglot

Quels premiers enseignements à tirer du 1er tour des élections qui se sont déroulées dimanche dernier ? Tout d’abord un retour à l’abstention d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’élections de proximités qui mobilisent en générale. A priori ce sont les classes populaires déçues des promesses du candidat Sarkozy il y a près d’un an, qui ont boudé les urnes. Il faut analyser de plus près, mais il semble que le Pas-de-Calais, département très populaire, se retrouve en légère contre tendance nationale, avec une poussée à gauche plus limitée et une progression continue de la droite.

Globalement, en France comme dans le Pas-de-Calais, il n’y a pas eu de vote sanction contre la droite, l’abstention populaire montre que la gauche n’a pas totalement bénéficiée du mécontentement, l’électorat le plus déçu, c'est-à-dire le plus en attente de réponses sociales ne s’est pas mobilisé pour autant sur la gauche. Certes, encore une fois, il faudra analyser plus finement ces résultats qui portent d’ailleurs sur deux scrutins différents, les municipales et les cantonales et qui subissent des contre tendances locales, selon des enjeux locaux qui ne sont pas liés directement à la politique nationale. Le contexte national a joué dimanche dernier, mais les municipales, surtout dans les villes moyennes et petites, restent des élections de proximités. Dans le Pas-de-Calais, il n’y a pas eu de vague rose, le PS a gagné ou est en passe de gagner des positions dimanche prochain, mais il a été mis en échec à St Pol sur Ternoise et les résultats sont mauvais sur Arras. A Lens, le maire socialiste, en ballottage, subit également un revers électoral.

Le PS a été confronté à de nombreuses divisions internes parfois meurtrières comme à Etaples, mais heureusement le rassemblement sur Hénin Beaumont a écarté le danger FN et c’est la plus grande satisfaction du 1er tour électoral. Pour ce qui concerne le PCF, les médias ne retiennent que les résultats serrés à Harnes et Calais en oubliant au passage que l’essentiel des municipalités communistes ont été réélues au 1er tour, même dans des triangulaires comme à Angres, il reste pour le second tour à confirmer Evin Malmaison, Estevelles, Harnes et Calais. Rien n’est joué dans un second tour, mais le taux d’abstention populaire nous permet d’espérer à un sursaut de l’électorat.

Si la situation à Harnes est encore différente car il s’agit d’une division à gauche, voulu par le PS, à Calais c’est la gauche rassemblée qui affronte le second tour avec la ferme volonté partagée de ne pas livrer cette ville à la droite. La mobilisation est actuellement exemplaire et la confiance est revenue dans ce face à face gauche-droite qui devrait permettre à l’électorat populaire de prendre conscience du danger. Pour en finir avec les municipales, coup de chapeau au passage à notre camarade Jean Lecomte qui vient de gagner la municipalité de Beaurainville. Aux cantonales, nous avions 5 conseillers généraux qui se représentaient, malgré le grand mérite de notre camarade Daniel Breton qui réalise un score remarquable sur sa ville, l’absence d’une candidature de droite nous a été fatale sur la partie Liévin. Le PS regagne ce canton de Liévin Nord qui, au départ, était taillé sur mesure pour lui. Dans les 4 autres cantons, nos candidats sont bien positionnés pour le second tour où nous pouvons espérer regagner aussi le canton d’Auchel avec notre camarade René Hocq arrivé en tête de la gauche. Le bilan sera définitif dimanche soir, l’heure est pour l’instant à la mobilisation partout où il reste des positions du PCF, de la gauche rassemblée à défendre. Le PCF a montré dimanche dernier en France comme dans le Pas-de- Calais qu’il faisait mieux que résister, c’est déjà un atout pour redonner confiance à un électorat qui a encore douté et hésité.

Publié dans Edito

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